Bande dessinée
Consigne : Un personnage dans un lieu sombre entend un bruit sourd / étrange … Que se passe-t-il ?
Réalisez une planche de bande dessiné.
Vous devrez écrire le scenario avant de commencer à dessiner.
Contraintes :
– Dessin
– N&B + une couleur significative
– 7 a 9 cases dont au moins 5 changement de cadrages/plans.
– les bulles et les cartouches de texte sont interdits.
-les onomatopée et idéogrammes sont autorisés.
Compétence technique: Prendre en compte les conditions de la réception de sa production dès la démarche de création, en prêtant attention aux modalités de sa présentation.
Compétence Théorique: Se repérer dans les étapes de la réalisation d’une production plastique et en anticiper les difficultés éventuelles.
Compétence culturelle: Expliciter la pratique individuelle ou collective.
Vocabulaire:
Une planche : page entière de B.D., composée de plusieurs bandes.
Une bande : (aussi appelée un “strip”) succession horizontale de plusieurs images.
Une vignette : (aussi appelée une case) image d’une bande dessinée délimitée par un cadre.
Une bulle : (aussi appelée un phylactère) forme variable qui, dans une vignette, contient les paroles ou pensées des personnages reproduites au style direct.
Un cartouche : encadré rectangulaire contenant des éléments narratifs et descriptifs assumés par le narrateur, appelés également commentaires.
Dans les bulles :
Une onomatopée : mot qui imite un son ; les onomatopées constituent le bruitage de la bande dessinée.
Un idéogramme : icône, symbole ou petit dessin exprimant une pensée ou un sentiment.
La typographie : manière dont le texte est imprimé : caractères, forme, épaisseur, disposition…
Le lettrage : réalisation des textes et dialogues d’une bande dessinée. Ce travail est parfois assuré par un spécialiste, le lettreur.
Plans: Ce sont les différentes façons de présenter le sujet, vu à des distances divers (plan d’ensemble, gros plan…) selon l’effet recherché. Les plans utilisés ci-dessous sont aussi ceux utilisés au cinéma -(il en existe encore d’autres).
- Le Très gros plan : Plan qui met en valeur un élément extrêmement précis. Par exemple: un oeil, un doigt, un canon de revolver, un bouton…
Enki Bilal, Animal’Z, Editions Casterman – 2009, page 92
- Le Gros plan : Il isole une partiedu décor ou du personnage par exemple: un bras, une main, un visage…
W.Vance et J.Van Hamme, XIII – Le Dossier Jason Fly – Tome 6, Éditions Dargaud – 2010, page 47
- Le Plan rapproché (plan buste) : Le personnage est cadré à hauteur de la poitrine.
Moebius, Arzak – L’Arpenteur – 2010, Editions Glénat, page 9
- Le Plan américain : Le personnage est coupé au-dessus des genoux, il est donc cadré à mi-cuisse.
Charlier et Hubinon, Barbe-Rouge – Tome 4 – Mort ou Vif, Editions Dargaud – 1994, Page 101
- Le Plan moyen (plan-pied) : Le ou les personnages sont entiers.
Enki Bilal, Croquis pour les décors et les costumes de OPA Mia. Opéra de Denis Levaillant. Mis en scène par André Engel (Avignon, 1990), In : Nouvel Etat des Stocks, Editions Casterman – 2006
- Le Plan de demi-ensemble : Le ou les personnages prennent le pas sur le décor mais celui-ci reste très présent.
Enki Bilal, Animal’Z, Editions Casterman – 2009, page 58
- Le Plan Général ou Plan d’ensemble : Le personnage ou l’élément principal est situé dans le décor, mais c’est ce dernier qui est important.
Charlier et Hubinon, Barbe-Rouge – Tome 1 – Le Démon des Caraïbes, Éditions Dargaud – 1992, Page 28
Angles de vue :
Les angles de vue : différents points de vue sous lesquels se présente chaque scène d’une bande dessinée ; ils représentent la position de la “ caméra ” ou de l’œil du lecteur ; ils contribuent à la lisibilité, à l’ambiance et à l’interprétation d’une scène.
- La plongée : vue de dessus ; elle situe les personnages dans l’espace, les uns par rapport aux autres et par rapport à leur environnement. Elle permet également de dramatiser une scène en donnant un sentiment d’écrasement, d’infériorité, voire de menace sur le sujet représenté.
Charlie Adlard (dessinateur), Robert Kirkman (scénariste), The Walking Dead, Publication depuis 2003
- La contre plongée : vue de dessous ; elle magnifie le sujet, lui donne un aspect de supériorité et de domination.
Charlie Adlard (dessinateur), Robert Kirkman (scénariste), The Walking Dead, Publication depuis 2003.
Procédés d’enchaînement des vignettes :
- Une scène : suite d’images se présentant dans le même décor.
- Une séquence : suite d’images ou de scènes formant un ensemble, même si elles ne se présentent pas dans le même décor.
- Le lien entre les vignettes : élément assurant un enchaînement spécifique entre deux vignettes.
- Le zoom : succession de plans qui rapprochent progressivement le sujet.
- L’ellipse : temps qui passe entre deux cases ou deux scènes. L’ellipse permet de sauter des événements sans importance afin de ne pas casser le rythme de l’action. (ou au contraire de ne pas montrer un événement important pour accentuer un suspense).
- Le flash-back : “retour en arrière”. On l’utilise en général pour figurer ou représenter le souvenir d’un personnage, ou pour raconter une action s’étant déroulée avant la scène que nous sommes en train de lire.
B. Peeters, F. Schuiten, Les Cités obscures T. 3, La Tour, 1987 ed.Casterman
Hugo Pratt, Corto Maltese “Les Ethiopiques”.
Questions: Comment avez vous fait pour que nous comprenions votre histoire?
Expliquez quels plans et cadrages vous avez utilisé et pourquoi.